FR – INTERMARCHR BRUSILIA.

Sandrine Boulle a investi 3 millions d’euros dans la transformation totale de l’ancien supermarché vieillot situé sous l’emblématiques tour Brusilia. « Les habitants du quartier sont fiers de ce magasin entièrement rénové », confie-t-elle. Selon elle, maintenir le magasin attrayant, tout comme le quartier, nécessite un effort collectif : des habitants, des clients, du personnel, d’elle-même en tant qu’entrepreneuse, de la commune et même de la police. L’ancien magasin souffrait beaucoup des incivilités, des nuisances et de comportements déplacés. Aujourd’hui, le magasin est propre, le parking à nouveau accessible, et l’entrée offre une ouverture sur la place. Sandrine Boulle est une vraie entrepreneuse, fière de son entreprise et de son impact positif sur le quartier.

Dit artikel lezen in net Nederlands

Une entreprise familiale

Quentin van de Hove, échevin libéral à Schaerbeek, a visité le magasin un an après sa réouverture dans le cadre des visites d’entreprises organisées par www.brusiness.brussels. Sandrine Boulle a repris le magasin sous l’enseigne Intermarché, une chaîne française de supermarchés gérés par des indépendants. Ces derniers exploitent ensemble la coopérative
« Société des Mousquetaires », qui s’occupe des produits de marque, de l’approvisionnement et du marketing. Chaque magasin a toutefois la liberté de proposer des produits locaux. Ainsi, Sandrine Boulle collabore avec des fermes belges, et la viande provient de la région de Nivelles. Elle veut connaître l’origine de ses produits.

Le magasin de Schaerbeek a choisi de mettre l’accent sur les produits frais : une véritable boucherie sur place, de la soupe maison, un service traiteur,… tout cela fabriqué sur place pour réduire les coûts. Sandrine Boulle travaille avec Intermarché depuis 30 ans et possède déjà des magasins à Tubize et Court-Saint-Étienne. La reprise du Carrefour à Schaerbeek, sous la tour Brusilia, était une opportunité pour cette Bruxelloise de naissance. Elle gère le magasin avec son mari Alain, ainsi que leur fils et leur fille. Une véritable entreprise familiale, dans l’esprit d’Intermarché.

Ancrée dans le quartier

Le magasin emploie 26 personnes, majoritairement des Bruxellois. Les employés sont recrutés via des agences d’intérim, ce qui, selon eux, est la meilleure méthode pour trouver du personnel fixe. Ils ont peu d’expérience avec Actiris. La formation est assurée par le groupe Intermarché, mais aussi en interne, grâce à leurs autres magasins. Cependant, trouver du personnel n’est pas toujours simple, même pour des postes bien rémunérés. Et cela malgré le nombre élevé de demandeurs d’emploi. Leur meilleur boucher, par exemple, fait la navette tous les jours depuis Mons.

Le mari de Sandrine, Alain Boulle, nous fait visiter les rayons, nous présente les bouchers, nous montre le poisson frais (dans sa poissonnerie), la variété de fromages (à la crémerie), ainsi que les nombreux produits bio. Tout est propre, moderne et bilingue. « Nouveau public bobo de Schaerbeek oblige », plaisante Quentin van de Hove.
« C’est tout l’enjeu : s’adresser simultanément à des publics très différents dans le quartier tout en attirant une nouvelle clientèle grâce à une esthétique soignée, des prix très compétitifs et une offre variée », explique Sandrine Boulle.

La majorité des clients viennent à pied (ce n’est pas un concept Express, mais il en remplit presque la fonction, vu la densité de la population). Le magasin cible désormais aussi des clients venant en voiture pour de plus gros achats. Ils ont mis en place un partenariat avec Be Park et le quartier pour le parking, qui avait mauvaise réputation (drogues, trafic de voitures). Aujourd’hui, il ne reste plus rien de cela. Le parking, mais aussi l’entrée du magasin sur le quartier et la place de Houffalize, sont accueillants. « Le magasin est une vraie valeur ajoutée pour le quartier. »

Johan Basiliades
25 janvier 2025